Fibromes : Focus sur les solutions naturelles fondées sur la science
Les fibromes utérins (ou myomes) sont les tumeurs bénignes les plus fréquentes chez la femme. La plupart des fibromes sont asymptomatiques et ne nécessitent pas d’intervention. Mais pour 25 à 30 % d’entre elles, ils peuvent être associés à un risque accru de ménorragie, de dysménorrhée, de douleurs pelviennes chroniques, de compression des organes environnants (comme la vessie), de rapports sexuels douloureux, d'infertilité, de fausse-couches à répétition, d'accouchements prématurés et/ou d'anémie.
Les fibromes consistent en une accumulation de collagène, de fibronectine et/ou de protéoglycanes pouvant se former dans ou sur l'utérus. Les trois principaux types de fibromes utérins sont:
Fibromes intra muraux (le plus courant) : situés dans le myomètre (muscle utérin).
Fibromes sous-séreux : se développent vers l’extérieur de l’utérus et y sont parfois rattachés par un pédicule.
Fibromes sous-muqueux ou endocavitaires (plus rares) : grandissent sous l’endomètre (la muqueuse de l’utérus). Ils peuvent occuper un certain espace dans la cavité utérine.
Fibromes et facteurs de risque :
Ils se développent chez les femmes en âge de procréer, principalement entre 35 et 50 ans. L'incidence mondiale des fibromes varie entre 5,4 % et 77 %, et peut varier selon les groupes ethniques. En effet, les femmes d’origine africaine présentent un risque 3 à 4 fois plus élevé de développer des fibromes que les femmes caucasiennes. La cause exacte du développement des fibromes n’est pas connu, mais les hormones stéroïdes sexuelles (œstrogènes et progestérone) semblent impliquées dans la différenciation et la sur-prolifération de cellules du muscle utérin, conduisant à la pathologie. Les fibromes comportent en effet d’avantage de récepteurs aux hormones sexuelles féminines que le tissu musculaire normal et ils y sont plus réactifs :
L’estradiol stimule la prolifération cellulaire : c’est lui le « carburant » qui nourrit le fibrome
La progestérone a pour effet de bloquer la mort des cellules du fibrome
D’autres facteurs tels que : l'âge, l'hérédité, le surpoids, ainsi que des facteurs hormonaux (l’apparition des règles avant 12 ans, la grossesse ou au contraire la nulliparité, un climat hyperoestrogénique…) et environnementaux (exposition à des polluants/perturbateurs endocriniens…) ou encore l’alimentation peuvent être impliqués.
Vitamine D, EGCG et fibromes :
Un déficit en vitamine D est associé à une prévalence plus élevée de fibromes et est corrélé à leur gravité [1-4]. Quelques études montrent d’ailleurs que l'administration de vitamine D chez les femmes présentant une carence (taux sérique < 30 ng/mL) permet de réduire les symptômes légers liés aux fibromes [5], voire même de réduire le volume des fibromes [6].
Les feuilles de thé vert présentent par ailleurs des propriétés et des effets très encourageants en tant que traitement naturel pour limiter, voire réduire la taille des fibromes [7]. Les polyphénols présents dans le thé vert sont des flavonoïdes, communément appelés catéchines, dont la plus représentée est l’épigallocatéchine gallate (EGCG). Ces composés naturels présentent des propriétés antioxydantes, anti-inflammatoires, anti-prolifératives et anticancéreuses bien documentées [8-10]. Plusieurs études montrent que l’utilisation combinée pendant plusieurs mois de Vitamine D, d’extraits d’EGCG et de vitamine B6 (impliquée dans la régulation hormonale) permet de réduire de 34 à 37% le volume des fibromes et a un effet positif sur les symptômes ressentis [11-13].
Solutions naturopathiques:
Les fibromes utérins sont souvent silencieux, mais lorsqu’ils deviennent gênants ou douloureux, il est possible d'agir autrement que par l’attente ou la médicalisation systématique. En tant que naturopathe spécialisée dans la santé hormonale et la fertilité, je propose un accompagnement personnalisé pour :
Réguler naturellement vos hormones (œstrogènes, progestérone…)
Soutenir votre foie et votre système digestif pour une meilleure détoxification hormonale
Apaiser l’inflammation par l’alimentation
Limiter l’impact des perturbateurs endocriniens dans votre quotidien.
Et vous proposer un protocole personnalisé avec des compléments alimentaires comme l’EGCG et/ou la vitamine D à la juste dose, adaptée à vos besoin.
Chaque femme est unique, tout comme son terrain, son vécu hormonal et son projet de vie.
Si vous souhaitez comprendre ce qui favorise vos fibromes et mettre en place des solutions naturelles, je vous accompagne avec bienveillance et rigueur, que ce soit en visio ou à domicile pour les parisiennes du nord-est. N’hésitez pas à me contacter pour un premier échange ou pour en savoir plus sur l’accompagnement que je propose.
Références
[1] Sabry M, Halder SK, All ah AS, Roshdy E, Rajaratnam V, Al-Hendy A. Serum vitamin D3 level inversely correlates with uterine fibroid volume in different ethnic groups: a cross-sectional observational study. Int J Womens Health 2013; 5: 93-100.
[2] Paffoni A, Somigliana E, Vigano P, et al. Vitamin D status in women with uterine leiomyomas. J. Clin Endocrinol Metab. 2013;98:1374–1378.
[3] Xu F, Li F, Li L, et al. Vitamin D as a risk factor for the presence of asymptomatic uterine fibroids in premenopausal Han Chinese women. Fertil Steril. 2021;S0015-0282(20):32717–32715.
[4] Baird DD, Hill MC, Schectman JM, et al. Vitamin D and the risk of uterine fibroids. Epidemiology. 2013;24(3):447–453.
[5] Ciavatt ini A, Dell i Carpini G, Serri M, Vignini A, Sabbatinelli J, Tozzi A, Agg iust i A, Clemente N. Hypovitaminosis D and “small burden” uterine fibroids: Opportunity for a vitamin D supplementation. Medicine (Baltimore) 2016; 95: e5698.
[6] Hajhashemi M, Ansari M, Haghollahi F, Eslami B. The effect of vitamin D supplementation on the size of uterine leiomyoma in women with vitamin D deficiency. Caspian J Intern Med. 2019;10(2):125-131. doi:10.22088/cjim.10.2.125
[7] Roshdy E, Rajaratnam V, Maitra S, Sabry M, Allah AS, Al-Hendy A. Treatment of symptomatic uterine fibroids with green tea extract: a pilot randomized controlled clinical study. Int J Womens Health. 2013;5:477-486. Published 2013 Aug 7. doi:10.2147/IJWH.S41021
[8] Chacko SM, Thambi PT, Kuttan R, Nishigaki I. Beneficial effects of green tea: a literature review. Chin Med. 2010;5:13. Published 2010 Apr 6. doi:10.1186/1749-8546-5-13
[9] Imai K, Suga K, Nakachi K. Cancer-preventive effects of drinking green tea among a japanese population. Prev Med. 1997;26(6): 769–775.
[10] Yang CS, Wang H. Cancer Preventive Activities of Tea Catechins. Molecules. 2016;21(12):1679. Published 2016 Dec 9. doi:10.3390/molecules21121679
[11] Porcaro G, Santamaria A, Giordano D, Angelozzi P. Vitamin D plus epigallocatechin gallate: a novel promising approach for uterine myomas. Eur Rev Med Pharmacol Sci. 2020;24(6):3344-3351. doi:10.26355/eurrev_202003_20702
[12] Miriello D, Galanti F, Cignini P, Antonaci D, Schiavi MC, Rago R. Uterine fibroids treatment: do we have new valid alternative? Experiencing the combination of vitamin D plus epigallocatechin gallate in childbearing age affected women. Eur Rev Med Pharmacol Sci. 2021;25(7):2843-2851. doi:10.26355/eurrev_202104_25537
[13] Grandi G, Del Savio MC, Melotti C, Feliciello L, Facchinetti F. Vitamin D and green tea extracts for the treatment of uterine fibroids in late reproductive life: a pilot, prospective, daily-diary based study. Gynecol Endocrinol. 2022;38(1):63-67. doi:10.1080/09513590.2021.1991909